Extrait d’un article du figaro de Pascale Senk :
"Faire quelque chose de ses mains est un gage d’équilibre et de mieux-être .
"Dans une première vie , Cécile Barbara se voyait comme une intellectuelle , admissible à l’Ena etc.... Ses compétences analytiques étaient indéniables. Trente ans plus tard, la voici mosaïste et, même si elle garde quelques missions journalistiques, l’essentiel de son activité quotidienne est la création et la pose de sols ou de façades de boutiques.
"Le fait de "faire" amène une stimulation des sens et donc des affects, qui nous pemet en un sens de "déposer nos souffrances" dans cette matière que nous travaillons" Géraldine Canet, plasticienne et docteur en art-thérapie.
Ce travail manuel a même changé "toute sa manière de vivre" confie-t-elle, elle l’explique par l’intense transformation personnelle que cette activité a entraîné."Lorsque j’installe une mosaïque, j’arrête de penser, je fais le vide et mon corps tout entier se trouve engagé à travers mes sensations . Tous mes sens sont convoqués : la vue de toutes ces couleurs, le toucher, l’odorat, l’ouïe .... Et quand je vois ma création terminée, je peux vraiment dire "oui, ma main donne vraiment la vie !"
"Le fait de "faire" amène une stimulation des sens et donc des affects, qui nous permet en un sens de "déposer nos souffrances" dans cette matière que nous travaillons, et ce, qu’il s’agisse de modelage, de construction...ou même de projections de boule de papier mâché !".
"Dans un monde de vitesse qui nous échappe et de dématérialisation de tout pouvant entraîner une certaine anxiété, le retour à la matière est refondateur d’un rapport au réel" Géraldine Canet
Pour Géraldine Canet , le travail manuel permet d’envisager et de traverser différents stades de la matière, ce qui est fondateur "la terre malléable, par exemple , solide et souple à la fois et qui peut être modelabe à l’infini, et peut même revenir à l’informe, permet tout un processus de transformation."